Le secteur bancaire fait l’objet d’un double contrôle. Le premier contrôle s’exprime au niveau macroéconomique, compte tenu de l’importance des banques en matière de financement de l’économie, de sécurisation des dépôts et du caractère potentiellement systémique des crises bancaires. Il est le fait du régulateur : Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), Comité de Bâle (CB), Banque Centrale Européenne (BCE). Le second contrôle, en parallèle avec le contrôle interne (inspection), s’exprime au niveau de chaque banque. Matérialisé par le contrôle de gestion, il relève du pilotage de l’organisation et s’efforce de permettre à l’organisation d’appliquer sa stratégie et d’atteindre ses objectifs de rentabilité. Or, la dernière crise financière a montré l’importance de maîtriser le risque, et notamment le risque de crédit, pour assurer un développement équilibré du secteur bancaire. Des mesures récentes ont été prises en ce sens, tant de la part du régulateur que des banques elles-mêmes. Le présent chapitre présentera les changements majeurs en matière de contrôle des risques et comment la normalisation qu’il sous-tend a trouvé une déclinaison dans la banque. Outre des effets sur les structures internes d’évaluation du risque, ces mesures n’ont pas manqué d’influer sur les outils de pilotage et notamment, sur la variété et la nature des indicateurs de performance. De même, la nécessaire construction de modèles de risques fiables et l’exploitation de données riches en contenu ont largement modifié le système d’information. Ce dernier marque de plus en plus une place importante au cœur du secteur bancaire.