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Mathilde Bataillé analyse l’opposition que Michel Tournier a construit entre deux modes d’appréhension du temps : une appréhension « primaire », portée par ceux qui n’éprouvent ni regret ni angoisse de l’avenir, et une appréhension « secondaire » de ceux qui gardent au contraire un pied dans le passé et redoutent l’inconnu. Cette vision du temps permet de dégager une tension dans l’écriture de Michel Tournier – qui apparaît alors comme un « secondaire » cherchant à se rapprocher d’un idéal primaire – et met en évidence l’existence de plusieurs périodes dans son œuvre.