Old and New Avenues in Paul Auster’s Work - Université d'Angers Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue LISA / LISA e-journal Année : 2019

Old and New Avenues in Paul Auster’s Work

Résumé

4 3 2 1 (2017) marks a new direction in Paul Auster’s work. This coming-of-age novel relates the formative years of Archie Ferguson through four parallel destinies. Delighting in story-telling, it embodies Auster’s notion of the “spectrum of a human being”: four characters, identical in name, body and heredity, four versions of the same weaving an anatomy of ontological plurality. The first page tells the tale of migrant arrival at Ellis Island to where the protagonist’s grandfather, Reznikoff, has travelled after leaving Minsk on foot. His name, which no doubt pays homage to one of Auster’s most influential precursors, deemed insufficiently American, he is advised to call himself Rockefeller, but forgets and is mistakenly transformed into Ichabod Ferguson (from the Yiddish “I have forgotten”). Consequently, the tycoon is dismissed in favor of the literary fathers and the rewriting of founding myths.

Between pastiche and homage, memory and oblivion (the “archive” surfaces in Archie), at the crossroads between the picaresque and the metafictional playfulness of Auster’s early novels, not to mention the darker concerns of his post-9/11 work, where history is obliquely yet systematically inscribed, 4 3 2 1 (released on the eve of Paul Auster’s seventieth birthday) takes on the misleading appearance of a testamentary piece. After writing short poems, essays, novels, autobiographical pieces and movie scripts, Auster now expands the body of his narrative prose with a titan novel that turns on parallelism and counterfactual realities––thus adding a new mode of representation to the literary scene.

Although this exponential narrative unfolds in part along thirty to forty-line run-on sentences, it is paradoxically composed of very short fragments––blank pages, embedded short stories and poems, historical narratives immune to the distortion of fiction. It explores the typically Austerian themes of enclosure, doubles and the process of writing. In this new book, the characters from Auster’s previous novels who attended Columbia in the 60s resurface. Paul Auster’s New York and Paris are mapped out again and again. His early enquiries recur, be they poetic or philosophical, into notions of solitude, loss, love, ambiguity, chance and failure; he probes the boundary between the world and the word, the necessary distancing between the writer and his pen, or else the interiority of literary experience. And so, given that several key elements in Paul Auster’s work are present in 4 3 2 1, it offers the opportunity to look back on his overall achievements.

After a seven-year gap in fiction, Paul Auster has now returned with a tour de force—a family saga, a Bildungsroman quadrupled, an odyssey radically different from his previous work (Ferguson 3 in fact reads Homer’s Odyssey). Meanwhile, Auster has also published two autobiographical books (2012-13) and two outstanding books of conversations, respectively with J. M. Coetzee (2013) and I. B. Siegumfeldt (2017), which focus on the autobiographical and fictional breakthroughs of his multi-faceted oeuvre.

The critical and popular success of 4 3 2 1 calls for a renewed effort to develop Auster studies. Various international projects undertaken since Beyond the Red Notebook (1995) demonstrate that academic interest in his work remains as strong as ever: among the monographs are Aliki Varvogli’s The World that is the Book (2001) and Mark Brown’s Paul Auster (2007). While S. Ciocia and J. A. Gonzáles edited The Invention of Illusions: International Perspectives on Paul Auster (2011), and Arkadiusz Misztal published Time, Narrative and Imagination: Essays on Paul Auster (2015), I. B. Siegumfeldt has been seeking to establish the Center for Paul Auster Studies in collaboration with Paul Auster.

In order to strengthen these advances, we are inviting specialists to contribute to this issue on Paul Auster’s old and new avenues. Abstracts in English or French may address the following aspects, among others:

The American canon

The French and European heritage

Fiction, poetry, essays, autobiographical writings and filmography
Jewish-American writing

Paul Auster and postmodernism

Bildung, filiation, initiation and the picaresque

Embedded narratives, scripts, pictures, artworks, poems, short stories, articles and archives

Story-telling, tales and myths

Trauma, disaster, violence, testimony

The process of writing and enclosure

Political engagement

Poetry and prose studies: rhythm, musicality, breath, syntax

Hybridity, formal mutations, translation, trans-media representation

Humor and comedy

300-word abstracts should be sent to François Hugonnier (francois.hugonnier@univ-angers.fr) and I. B. Siegumfeldt (siegum@hum.ku.dk) together with a brief bio-bibliographical note before 15 September 2018. Notification will be sent to the participants by 15 October 2018. Completed articles to be submitted by 1st March 2019.

You are invited to read and follow the norms for presentation indicated on the peer-reviewed Revue LISA / LISA e-journal website (< https://lisa.revues.org/159 >), ISSN: 1762-6153, Presses Universitaires de Rennes, Revues.org.

4 3 2 1 (2017) marque un nouveau tournant dans l’œuvre de Paul Auster. Ce roman d’apprentissage retrace les années de formation d’Archie Ferguson à travers quatre destins parallèles. Se délectant de narration, cet ouvrage incarne le concept austérien du « spectre d’un être humain » : quatre personnages, identiques de par leur nom, leur corps et leur hérédité, quatre versions du même esquissant une anatomie de la pluralité ontologique. La première page relate l’arrivée des migrants européens à Ellis Island, où Reznikoff, le grand-père du protagoniste, a débarqué après avoir quitté Minsk à pied. Son nom, qui sans nul doute rend hommage à l’un des précurseurs les plus influents de Paul Auster, ne sonne pas assez américain ; il se voit par erreur renommé Ichabod Ferguson (du Yiddish « j’ai oublié ») – quand il oublie le nom américanisé Rockefeller qui lui fut conseillé. Le patronyme du magnat est congédié pour laisser place aux pères littéraires et à la réécriture des mythes fondateurs.

Entre pastiche et hommage, mémoire et oubli (Archie laisse lire l’« archive »), à la croisée du picaresque et des jeux métafictionnels des premier romans, sans oublier les considérations plus sombres qui caractérisent son œuvre post-11 septembre, accueillant indirectement mais systématiquement l’Histoire dans ses pages, 4 3 2 1 (qui paraît à la veille du soixante-dixième anniversaire de Paul Auster) prend de faux airs d’œuvre testamentaire. Après avoir rédigé de courts poèmes, des essais, des romans, des textes autobiographiques et des scripts, Auster étend maintenant le corpus de sa prose narrative avec un roman gigantesque consacré au parallélisme et aux réalités contrefactuelles, développant ainsi un nouveau mode de représentation sur la scène littéraire.

Ce récit exponentiel, qui se déploie notamment à travers des phrases de plus de trente lignes, est paradoxalement composé de fragments très courts : pages blanches, poème et nouvelles enchâssés, récits historiques résistant à la distorsion de l’imaginaire. Y sont abordés les thèmes typiquement austériens de l’enfermement, de la figure du double et du procédé d’écriture. Dans ce nouvel opus, les protagonistes ayant évolué à Columbia dans les années 60 ressurgissent. Le New York et le Paris de Paul Auster s’y cartographient encore et encore. Auster reprend ses investigations poétiques et philosophiques premières sur la solitude, la perte, l’amour, l’ambiguïté, le hasard et l’échec ; il sonde la frontière entre le monde et les mots, la distance nécessaire entre l’écrivain et sa plume, ou encore l’intériorité de l’expérience littéraire. En conséquence, la présence de plusieurs éléments clés de l’œuvre de Paul Auster dans 4 3 2 1 nous amène à l’heure du bilan.

Après sept années d’absence dans le domaine de la fiction, Paul Auster revient avec un tour de force — une saga familiale, un quadruple Bildungsroman, une odyssée radicalement différente de ces travaux précédents (Ferguson 3 lit en effet L’Odyssée d’Homère). Cependant, Auster a également publié deux ouvrages autobiographiques (2012-13) et deux livres de conversation incontournables, l’un avec Coetzee (2013), l’autre avec I. B. Siegumfeldt (2017), consacrés aux fulgurances autobiographiques et fictionnelles de son œuvre plurielle.

Le succès populaire et critique de 4 3 2 1 incite à renouveler les études sur l’ensemble des œuvres de Paul Auster. Sur le plan international, l’intérêt académique n’a pas faibli, à la lueur des travaux menés depuis Beyond the Red Notebook (1995). Parmi les monographies, on retiendra The World that is the Book d’Aliki Varvogli (2001) et le Paul Auster de Mark Brown (2007). The Invention of Illusions: International Perspectives on Paul Auster (sous la direction de S. Ciocia et J. A. Gonzáles, 2011) et Time, Narrative and Imagination: Essays on Paul Auster (sous la direction d’Arkadiusz Misztal, 2015) paraissent alors qu’I. B. Siegumfeldt lance le projet du Center for Paul Auster Studies en collaboration avec Paul Auster.

Afin de consolider ces avancées, nous faisons appel à la contribution de spécialistes pour un numéro consacré aux voies/voix d’hier et d’aujourd’hui dans l’œuvre de Paul Auster. Les propositions d’articles, en français ou en anglais, pourront répondre aux thématiques suivantes, qui ne sont pas exclusives :

Le canon américain

L’héritage français et européen

Fiction, poésie, essais, écrits autobiographiques et filmographie

L’écriture juive-américaine

Paul Auster et le postmodernisme

Bildung, filiation, initiation et picaresque

Récits, scripts, photographies, œuvres d’art, poèmes, nouvelles, articles et archives enchâssés

Le conte, les mythes

Trauma, désastre, violence, témoignage

Le procédé d’écriture et l’enfermement

L’engagement politique

Étude de la prose : rythme, musique, respiration, syntaxe

Hybridité, mutations formelles, traduction, représentation trans-media

L’humour et la comédie

Les extraits de 300 mots, accompagnés d’une notice bio-bibliographique, sont à envoyer à François Hugonnier (francois.hugonnier@univ-angers.fr) et I. B. Siegumfeldt (siegum@hum.ku.dk) pour le 15 septembre 2018. Les réponses seront communiquées aux participants avant le 15 octobre 2018. Remise des articles retenus prévue le 1er mars 2019. Les soumissions doivent respecter les normes de présentation consultables sur le site internet de la Revue LISA (<https://lisa.revues.org/159>), ISSN: 1762-6153, Presses Universitaires de Rennes, Revues.org.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02616407 , version 1 (24-05-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02616407 , version 1
  • OKINA : ua19312

Citer

I.B. Siegumfeldt, François Hugonnier. Old and New Avenues in Paul Auster’s Work. Revue LISA / LISA e-journal, 2019, à paraître. ⟨hal-02616407⟩
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