, On retiendra le substantif viandier (XIIème s.) qui désignait au Moyen Age celui qui fournissait la nourriture (la viande) à ses hôtes, et plus généralement un homme hospitalier et généreux. Ce nom a aussi été utilisé pour désigner un livre de cuisine, le Viandier Taillevent (XIVème s., imprimé fin XVème s.) qui proposait à des professionnels des recettes de potages, rôtis, entremets? Mais il existait aussi un substantif qui représentait une réfection de viandier sur l'étymon vivenda ou vivanda (en rétablissant le deuxième -v-) : vivendier, puis vivandier avec le même sens de « homme hospitalier, généreux » et qui, par conséquent, a éliminé viandier au XVème siècle et a servi à nommer alors celui qui approvisionnait les troupes en vivres et boissons. Le terme est surtout resté dans la langue, employé au féminin, à cause de la célébrité des vivandières auprès des soldats et de la sympathie qu'elles suscitaient. Il a été concurrencé au XIXème siècle par cantinière. Parmi les dérivés, signalons aussi le verbe viander, attesté au XIVème siècle, mais d'un emploi rare : c'est un terme de vénerie signifiant « pâturer » en parlant des cerfs, daims, chevreuils. Il reste donc lié au sens de « nourriture » du substantif viande, alors que le verbe pronominal contemporain, relevant de la langue populaire, se viander, se rattache au sens argotique, puis familier de viande, note aussi que cette locution viande froide, d'abord en argot, puis dans la langue populaire a désigné « un ou des morts ». Plus généralement, en reprenant le sens de chair, le mot viande a servi, dans la langue familière ou argotique, à désigner le corps humain, depuis le XVIIème siécle : on a dit montrer sa viande pour « montrer sa nudité