Ce volume a pour ambition d’expertiser les rapports de force entre l’Ancien Monde et le Nouveau en particulier depuis le XIXe siècle. S’inspirant de l’hypothèse de Claude Lévi-Strauss qui considère que les rapports de force peuvent aider à construire son identité et à asseoir sa culture, cet ouvrage s’interroge sur la façon dont les rapports de force ont contribué au progrès des Amériques, expertise leurs aspects dynamiques et positifs même s’ils ont également pu se traduire par des conflits. Des jeux d’influence, le flux des langues, le partage de traits culturels, les échanges commerciaux ou idéologiques, les modèles sociaux, voire politiques, caractérisent les relations entre les Amériques et l’Europe. Qu’il s’agisse pour certains d’un enrichissement culturel ou pour d’autres d’un appauvrissement social, il n’en demeure pas moins que les relations entre Ancien et Nouveau Mondes se déclinent avant tout en termes d’interactions et d’interférences. Les divers chapitres qui constituent cet ouvrage collectif étudient la situation dans divers pays (États-Unis, Mexique, Équateur, Argentine, Brésil) et les relations internationales, notamment pendant la guerre froide, pour montrer que l’enjeu réside dans la présence d’un équilibre entre les forces. Par leur diversité et leur complémentarité, ils dressent un portrait pluriel des rapports entre ces deux Mondes, portrait qui atteste que les deux continents ont évolué en parallèle, chacun participant à la construction de l’autre.