M. Duperray, « Les espaces inquiets de William Hope Hodgson », préf. cit, p.19

J. Wunenburger and L. Sacré, , p.11, 1981.

O. Voir-notre, Lovecraft : une approche généalogique. De l'horreur au sacré, 2017.

J. Nous, L. Wunenburger, and . Sacré, , p.12

J. Machabéïs, Malraux : la tentation du sacré, p.65, 2001.

M. Duperray, Les espaces inquiets, p.27

, La gueule du monstre cède la place aux mâchoires mythiques de la mort (« La Chose a des dents ! 85 » : « Je les ai entendu se refermer en claquant 86, vol.84

. Dans-un-autre-récit, . Le-dernier-voyage, and . Du, d'étranges phénomènes météorologiques matérialisent un gigantesque portail qui semble être la porte du paradis, verticalité apparemment positive mais brisée par l'irruption d'un cyclone : la des lieux clos, autant de barrières surnaturelles qui, loin de protéger, se révèlent de terrifiants lieux de passage entre deux dimensions parallèles. Être « au bord du monde », c'est déjà succomber aux forces « du dehors » qui sont chez Hodgson les forces malignes « du dessous », que ce soient les « pirates fantômes » ou les monstres porcins de La Maison au bord du monde. Le huis clos est illusion comme nos défenses, car les deux mondes, Shamraken, vol.88, 1908.

, L'espace marin est décidément la région même de la mutabilité

, Lovecraft saura s'en souvenir. Les deux écrivains, notons-le, se plairont à jouer du mot anglais « awe ». Terme difficilement traduisible en français, « awe 95 », évoque à la fois l'émerveillement mêlé d'admiration, la terreur ou la 84 Ibid, p.31

. Ibid,

W. H. Hodgson, The Shamraken Homeward Bounder », Putnam's Monthly, vol.1, pp.33-39, 1908.

W. H. Hodgson, Le dernier voyage du Shamraken », dans La Chose dans les algues, p.220

W. H. Hodgson, The Riven Night », inédit publié dans Shadow : Fantasy Literature Review, vol.19, 1973.

W. H. Hodgson, « Quand la nuit s'entrouvre », dans Les Spectres pirates, vol.92, p.235

. Ibid,

E. Alder, The Dark Mythos of the Sea, p.135

, L'étymologie provient du vieil anglais ege qui signifie « terreur », lui-même issu du grec áchos qui signifie « douleur

, Ce mot renforce toute l'ambivalence des réactions du narrateur face à un monde à la fois terrifiant et sidérant, parfait résumé des territoires d'inquiétude et de solitude des deux auteurs. « Une extase proche de la peur », écrira Lovecraft 96 . Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir les dernières pages du « Monstre de l'île aux algues 97, stupeur (mêlées d'admiration) et le respect mêlé de crainte. « All day the men were awed and gloomy », écrit par exemple Hodgson dans The Ghost Pirates (ch. VII), 1920.

, Aux profondeurs de l'océan répondent celles de l'espace. L'enfer n'est pas loin du paradis, la mer se confond avec le ciel, As above, so below 99

, Si la liberté du voyage en mer est attestée par maints récits, il demeure que pour Hodgson la mer est l'Inconnu, créatrice d'angoisse, où l'homme affronte l'altérité, l'inimaginable, sans grande chance de survie. Le navire est toujours un huis clos qui signale l'inanité des défenses humaines et l'homme se trouve au centre d'une toile d'araignée, composée d'espaces imbriqués (rouf, cabine, navire, mer) qui le condamnent à la mort ou à la folie. La poétique du cercle que l'on retrouve dans les îlots explorés par les marins des Canots du Glen Carrig (1907) et de La Chose dans les algues (1914), qui se subdivisent en cercles concentriques mortifères, ne fait qu'esquisser la courbe de la Fatalité. Les murs, les barrières et autres barricades s'effondrent sous les coups de boutoir d'entités qui franchissent le « bord du monde, Hodgson a transmuté les légendes de la mer en récits modernes d'épouvante tout en en dépit des proclamations romantiques : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! » (Baudelaire)

H. P. Lovecraft, « An ecstasy akin to fear », dans Night Ocean, p.47

W. H. Hodgson, « The Call in the Dawn », Premier Magazine, novembre 1920, pp.55-62

W. H. Hodgson, Le Monstre de l'île aux algues », dans La Chose dans les algues, p.289

, « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas

H. P. Lovecraft and N. Ocean, tombeau, ultime fermeture, à l'image de la tranchée où l'auteur trouvera la mort en 1918, succombant aux « forces du dehors ». Si l'homme passe, l'océan demeure car, comme l'écrit Lovecraft : « ?jusqu'à la fin des temps, au-delà de la mort de tous les êtres, p.31

L. Guillaud, Terreur obsidionale et espaces clos dans les récits maritimes de W. H. Hodgson », dans D. Gachet, F. Plet-Nicolas et N. Vas Deyres (dir.), Voyages intérieurs et espaces clos dans les domaines de l'imaginaire (littérature, cinéma, transmédias), XIX e -XXI e siècles, « Le Fil à retordre

, Consulter la table des matières

. Bibliographie-l'histoire-Éditoriale-de-l'oeuvre-d, Hodgson étant particulièrement complexe, on a choisi de donner les références de la première parution en anglais, puis celles des recueils français dont sont extraites les traductions citées, 2007.

L. Quiévy, Repères bibliographiques. II-Bibliographie française des romans et nouvelles, 2019.

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