Le végétal dans l’espace public des villes coloniales de Marrakech, Alger, Antananarivo et Toliara. Enjeux socio-environnementaux d’un « patrimoine » vert dans un contexte urbain en mutation - Université d'Angers Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Africana studia Année : 2019

The Colonial Landscape in Africa. Vegetation in the Public Space of the Colonial Cities of Marrakech, Algiers, Antananarivo and Toliara. Socio-environmental issues of a green «heritage» in a changing urban context

Le végétal dans l’espace public des villes coloniales de Marrakech, Alger, Antananarivo et Toliara. Enjeux socio-environnementaux d’un « patrimoine » vert dans un contexte urbain en mutation

Aude Nuscia Taïbi

Résumé

Urban vegetation in Algiers, Marrakech, Antananarivo and Toliara is a pre-colonial, colonial and post-colonial heritage. The functions of re-freshment, aesthetics and landscaping during the colonial period aimed at creating a pleasant and reassuring living environment for euro-peans. The choice of species and their spatial arrangement are part of a colonial urban model found in the four cities. Nowadays this colonial green heritage is in poor condition reflecting its inadequacy to their respective social and cultural contexts. However, urban plants provide services which are recognized in Northern countries but only very recently in Southern cities where they should fit to their stakes and contexts (heat, pollution, urban growth, poverty, heritage). During the colonial period, the plants as territory markers also had domination functions. Now they act as socio-spatial segregation, creating a dual town where urban vegetation played a role in the “hygienist” dimension of the colonial urban model.
Le végétal d’Alger, Marrakech, Antananarivo et Toliara est un héritage pré-colonial, colonial et post-colonial. Les fonctions de rafraîchisse-ment, esthétiques et paysagères de la période coloniale visaient à créer un cadre de vie agréable et rassurant pour les européens. Le choix des essences et leur disposition dans l’espace s’apparente à un modèle urbain colonial que l’on retrouve dans les contextes très différents de ces quatre villes. Aujourd’hui ce patrimoine vert colonial est en mauvais état traduisant son inadaptation aux contextes sociaux et culturels de ces villes. Pourtant, ce végétal prodigue des services, reconnus dans les pays du Nord, mais qui commencent juste à l’être dans ces villes du Sud où ils seraient adaptés à leurs contextes et enjeux (chaleur, pollution, croissance urbaine, pauvreté et patrimoine). Durant la période coloniale, ce végétal, marqueur du territoire, avait aussi des fonctions de domination. Aujourd’hui elles sont de ségrégation socio-spatiale, forgeant une ville duelle, où le végétal est partie prenante de la dimension "hygiéniste" qui marque le modèle urbain co-lonial
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  • HAL Id : hal-02984884 , version 1

Citer

Aude Nuscia Taïbi, Mustapha El Hannani. Le végétal dans l’espace public des villes coloniales de Marrakech, Alger, Antananarivo et Toliara. Enjeux socio-environnementaux d’un « patrimoine » vert dans un contexte urbain en mutation. Africana studia, 2019, Le paysage colonial en Afrique, 32, pp.27-38. ⟨hal-02984884⟩
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