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Objectif
Décrire les pathologies infectieuses présentées par l’enfant adopté à l’international à son arrivée.
Patients et méthode
Étude rétrospective descriptive des dossiers d’enfants adoptés à l’international vus en consultation spécialisée du CHU d’Angers entre 2009 et 2012.
Résultats
Cent quatre vingt-deux dossiers ont été analysés. Quatre-vingt pour cent des enfants étaient originaires d’Afrique, 15 % d’Amérique du Sud-Caraïbes, 3 % d’Asie, 2 % d’Europe. Une teigne était présente chez 43 % des enfants. Les sérologies VIH, hépatite C et syphilis étaient toutes négatives. Six enfants étaient infectés par le VHB, 5 présentaient une hépatite A aiguë. Une sérologie cysticercose était positive. Deux enfants présentaient un accès palustre à l’arrivée. Un parasite digestif était retrouvé chez 58 % des enfants, le plus fréquent était Giardia duodenalis. La coproculture bactériologique était positive chez 17 enfants dont 9 bactéries résistantes aux antibiotiques. Vingt-sept enfants avaient une coproculture virologique positive dont 2 poliovirus.
Conclusion
Un bilan infectieux systématique à l’arrivée de l’enfant permet de diagnostiquer des pathologies nécessitant une prise en charge thérapeutique urgente ou des pathologies asymptomatiques mais graves si elles sont présentes de façon chronique. Certaines sérologies devront être contrôlées systématiquement à l’arrivée de l’enfant, du fait de l’existence de faux négatifs des tests réalisés dans le pays d’origine. Le dépistage, le traitement précoce et la mise en place des mesures de prophylaxie permet de limiter la transmission à l’entourage. Il permet également le recueil du profil de résistance de certains pathogènes aux anti-infectieux et la surveillance de la réintroduction du virus de la poliomyélite en France.