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Aujourd’hui, les Roms sont connus pour être la minorité européenne la plus défavorisée à tous les niveaux de la vie en société ce qui, au regard de nombreux indicateurs (logement, santé, emploi et scolarisation) est parfaitement justifié.
Cet état de fait général est inquiétant, toutefois il ignore certaines réalités locales essentielles et le quotidien de nombreux individus. La connaissance de la diversité locale est pourtant indispensable à la réalisation de l’objectif, soutenu par les institutions européennes, de l’amélioration des conditions de vie des Roms en général. Paradoxalement, l’émergence positive de cette question a parfois pour conséquence de ne pas prendre en compte la grande diversité des Roms et notamment en Roumanie. Ceci entre autre parce que l’approche globale du problème considère l’ensemble des Tsiganes comme une minorité transnationale, ce que nous remettons en cause. Nous proposons de décliner différentes échelles d’analyse afin de déterminer comment les représentations de la « thématique tsigane » varient selon ces échelles et rendent difficile et imparfaite une lecture globale. L’exemple de la ville de Buzău montrera la complexité locale et insistera sur l’absence de politiques urbaines à l’égard des espaces en difficulté.