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Le recueil de Cynthia Ozick le Châle (1991), incite le lecteur à explorer le vide laissé par la Shoah dans l’Histoire et au fond de l’être. Dans le présent article nous proposons d’étudier comment ce vide est finalement compensé par le pouvoir de l’imagination représenté par le châle du titre. Par le biais d’une utilisation créative du schéma structurel de la descente aux enfers, Ozick fait du châle un trait d’union flottant entre les deux histoires de son recueil. Le châle devient un symbole puissant qui invite l’héroïne (jeune mère à la première histoire, privée d’enfant, âgée et dérangée dans la seconde) à reconstruire son identité malgré tout par le truchement de l’altérité.