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The First Person and Other Stories (2008), tout comme les titres des autres recueils de nouvelles de Ali Smith, reflète le côté fantaisiste de son écriture. Dans ses nouvelles, des commentaires métatextuels interrogent les frontières de la fiction, et les pronoms fluctuants, créent l’impression de personnages incorporels. Ses personnages indéterminés rappellent ceux de Grace Paley, et un esprit joueur se dessine nettement. Smith met en scène des voix multiples dans des monologues et des dialogues saturés d’ironie et de références intertextuelles. Les nouvelles de Smith abondent en figures auctoriales, de récits à la première personne, de personnages-auteurs que le lecteur est invité à mettre en rapport avec l’auteur réel. Des apartés humoristiques sont liés à des analogies surprenantes qui intensifient l’effet d’un auteur transparent. Bien que les nouvelles de Smith semblent simples au premier abord, elles exhibent une habilité narrative frappante, et leur caractère équivoque pose défi au lecteur. Dans cet article j’aborderai les effets subtils de ces jeux métatextuels et des postures de l’auteur.