Intermediality and the Cinematographic Image in Angela Carter’s “John Ford’s’Tis Pity She’s a Whore” (1988) - Université d'Angers Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Journal of the Short Story in English Année : 2011

Intermediality and the Cinematographic Image in Angela Carter’s “John Ford’s’Tis Pity She’s a Whore” (1988)

Résumé

Dans son introduction au recueil posthume d’Angela Carter, American Ghosts and Old World Wonders (1993), Susannah Clapp rappelle que Carter l’a autorisée à “‘tout faire pour gagner de l’argent pour mes garçons,’ – c’est-à-dire son mari, Mark, et son fils, Alexandre. Peu importe le niveau de média utilisé ; chacun de ses 15 livres pourrait être mis en musique ou transformé en spectacle sur glace” (Carter 1993, ix.). Ce commentaire reflète l’attitude irrévérente de Carter envers les arts, une attitude que la fiction cartérienne exprime à travers la multitude de jeux discontinus et troublants sur les cultures savante et populaire dans sa fiction. Dans ce recueil de nouvelles, le jeu carnavalesque avec le mythe américain et la tradition britannique tente et séduit le lecteur, manipulant ainsi ses attentes par un tissage habile du discours intertextuel et par une expérimentation générique. Dans un texte court, “John Ford’s ‘Tis Pity She’s a Whore’” Carter navigue entre les représentations cinématographiques de John Ford, réalisateur américain du XXème siècle, et la pièce de théâtre du dramaturge John Ford du XVIIème siècle dont le thème principal est l’inceste. La nouvelle paraît comme un écran sur lequel le lecteur est amené à voir le vacillement des ombres de genres et de créateurs, favorisant ainsi un sentiment d’incertitude qui alimente l’engagement du lecteur avec les forces sous-jacentes du texte. Celles-ci revêtent la question de la valeur littéraire. La pièce originelle a été critiquée à des moments différents de l’histoire littéraire pour son traitement de la question de l’inceste, et la nouvelle de Carter met également en avant l’érotisme comme moyen d’explorer les forces politiques à l’œuvre dans la représentation de la sexualité. A travers un jeu adroit avec l’esthétique cinématographique, la nouvelle de Carter révèle des formes de persuasion subtiles, et souvent impalpables. Carter a écrit des scénarios, des pièces de théâtre et des pièces pour la radio, et elle investit les paysages génériques de sa fiction d’un esprit d’intermédialité, soulignant ainsi une extension de la stratification générique complexe qui caractérise sa fiction. Dans cet article, j’étudierai les différents moyens par lesquels la nouvelle “John Ford’s ‘Tis Pity She’s a Whore’” exploite les images associées au cinéma à des fins spéculatives.

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03382937 , version 1 (18-10-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03382937 , version 1
  • OKINA : ua13412

Citer

Michelle Ryan-Sautour. Intermediality and the Cinematographic Image in Angela Carter’s “John Ford’s’Tis Pity She’s a Whore” (1988). Journal of the Short Story in English, 2011, 56, pp.59-74. ⟨hal-03382937⟩

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