Traitement pharmacologique des troubles du comportement post-traumatiques: prescrire ou ne pas prescrire ?
Résumé
Les troubles cognitifs et comportementaux constituent des séquelles fréquentes et invalidantes après un traumatisme cranioencéphalique. La prise en charge de ces troubles passe par des mesures à la fois non médicamenteuses et médicamenteuses. L’analyse de la littérature retrouve essentiellement des études ouvertes et des avis d’experts avec peu d’essais contrôlés. Les anciens neuroleptiques et les benzodiazépines ont dans l’ensemble un rapport bénéfice/risque discutable et ne doivent pas être considérés comme des traitements de première ligne de l’agitation post-traumatique. Les anticomitiaux thymorégulateurs, les antidépresseurs et peut-être les nouveaux antipsychotiques sont les classes thérapeutiques dont le rapport bénéfice/risque apparaît le meilleur pour le traitement au long cours de l’hostilité et de l’agressivité. Dans tous les cas, il est hautement probable que l’efficacité au long cours dépende davantage de la réorganisation du parcours de vie et de la continuité de l’ensemble de la prise en charge médicosociale.