Étude comparative tensiomètre automatique versus doppler à ultrasons dans la mesure de l’index de pression systolique à la cheville (Ipsc)
Résumé
Objectif. L’évaluation de l’index de pression systolique à la cheville (IPSC) est la méthode non invasive la plus simple de dépistage de l’artériopathie des membres inférieurs (AOMI) mais reste peu usitée en pratique courante, car elle est chronophage, implique un équipement et une formation appropriés. Le but de notre étude est d’évaluer la validité et la fiabilité de la mesure de l’IPSC à l’aide d’un tensiomètre automatique par comparaison avec les résultats obtenus par doppler continu, méthode de référence. Méthodes Les patients de 65 ans et plus hospitalisés au CHU d’Angers de juillet 2008 à mars 2009 en médecine interne et n’ayant pas d’AOMI documentée au moment de l’inclusion ont participé à l’étude. Les critères d’exclusion étaient la présence d’une fibrillation auriculaire et une incompressibilité des artères distales des membres inférieurs. Pour chaque patient, l’IPSC a été évalué par tensiomètre automatique et par la méthode Doppler de référence ; ces mesures étant faites par le même examinateur. La concordance entre les deux mesures était appréciée par la méthode de Bland et Altman et le coefficient de corrélation intraclasse (ICC). Résultats Sur 287 patients participant à l’étude, 221 ont étés inclus. Cinquante-six (25 %) de ces patients avaient un IPSC < 0,90. La concordance entre les deux méthodes était médiocre : ICC à 0,35 ± 0,08 et moyenne à 0,08 ± 0,26 selon la méthode de Bland et Altman. Conclusion La méthode de dépistage de l’AOMI par mesure de l’IPSC par tensiomètre automatique ne peut être retenue comme une alternative à la méthode Doppler.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt