Predictors of drug type and sexualized use in men who have sex with men (MSM) and transgender people in France
Prédicteurs d’un usage sexualisé de différents types de drogues chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) et chez les personnes transgenres en France
Résumé
BACKGROUND: The use of psychoactive drugs in a sexual context, also known as chemsex, has gained mediatic attention in recent months, especially in France where quantitative data is lacking. What types of drugs are involved and whether the phenomenon is truly increasing in popularity depends largely on the country studied. We sought to investigate predictors of a sexualized use of uncommon drugs by comparing three groups, in a sample of men who have sex with men (MSM) and trans people.
METHODS: Data was collected through an online questionnaire completed by 10,853 French participants (Net Gay Barometer, 2018). Amongst 3,563 drug users (32.8%), 1,796 (50.4%) were users of common drugs (cannabis, poppers, or Viagra) exclusively [Group 1]. The remainder of drug users, thus having used at least one uncommon drug (cocaine, amphetamines, MDMA, methamphetamines, cathinones, GHB, opioids, etc.) in the past year, were separated in two groups: those that used drugs in a sexual context at least once (N=880) [Group 3] and those that did not (N=887) [Group 2]. Group 1 was the reference group in univariate and multivariate logistic regressions.
RESULTS: Our multivariate regression model explained 50,9% (Cox and Snell's pseudo-R2) of the variance between groups. After controlling for a number of sociodemographic variables, such as gender which was unbalanced with more non-binary people (aOR=2.21) in Group 2 and more trans women (aOR=4.54) in Group 3, similarities were noted between the two groups: poly-drug use on one occasion (aOR=2.54'4.14), substantial concerns with their drug use (aOR=4.86'6.78), number of STIs (aOR=1.15'1.16), and hepatitis C infection (aOR=3.40'3.21). Some predictor variables were more specific to Group 3: injecting drugs (aOR=10.21), barebacking while using drugs (aOR=3.64), sex working on a regular basis (aOR=4.02), knowing more HIV risk-reduction strategies (aOR=1.10), and PrEP use (aOR=1.71).
CONCLUSIONS: While there is a gradient of risk-taking behaviors between users of less common drugs, those who use them in a sexual context tend to be more aware and concerned by those same behaviors. This in turn can lead to safer-sex practices, which must be promoted amongst other drug users that also engage in risk-taking behaviors nonetheless.
https://programme.aids2022.org/Abstract/Abstract/?abstractid=3746
Contexte.
L’usage de drogues psychoactives dans un contexte sexuel, mieux connu sous le nom de chemsex, s’est attiré de l’attention médiatique dans les derniers mois, en particulier en France où les données quantitatives manquent. Quels types de drogues sont impliqués et si ce phénomène est réellement en popularité croissante dépend largement du pays étudié. Nous avons cherché à investiguer les prédicteurs associés à un usage sexualisé de drogues marginales en comparant trois groupes, dans un échantillon d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et de personnes trans.
Méthodes.
Les données ont été collectées dans le cadre d’un questionnaire en ligne complété par 10 853 participants français (Net Gay Baromètre, 2018). Parmi 3 563 consommateurs de drogues (32,8%), 1 796 (50,4%) ont consommé des drogues courantes (cannabis, poppers ou viagra) exclusivement [groupe REF]. Le reste des consommateurs de drogues, ayant ainsi fait l’usage d’au moins une drogue marginale (cocaïne, amphétamines, MDMA, méthamphétamines, cathinones, GHB, opioïdes, etc.) dans la dernière année, ont été séparés en deux groupes : ceux qui ont consommé de la drogue dans un contexte sexuel au moins une fois (n=880) [groupe chemsexers] et ceux qui n’ont pas consommé en contexte sexuel (n=887) [groupe chemclubbers]. Le groupe REF a servi de groupe de référence dans des régressions logistiques univariées et multivariées.
Résultats.
Notre modèle de régression multivarié a permis d’expliquer 50,9% de la variance entre les groupes. Nous avons contrôlé pour un certain nombre de variables sociodémographiques, telles que l’identité de genre dont la proportion n’était pas équivalente entre les groupes avec plus de personnes non-binaires (RCa=2,21) dans le groupe chemclubbers et plus de femmes trans (RCa=4,54) dans le groupe chemsexers.
Des similarités ont cependant été dénotées entre les deux groupes : une polyconsommation de différentes drogues à une même occasion (RCa=2,54-4,14), des préoccupations notables par rapport à leur consommation de drogues (RCa=4,86-6,78), leur nombre d’IST dans l’année (RCa=1,15-1,16) et leur infection à l’hépatite C (RCa=3,40-3,21). Certaines variables prédictrices étaient plus spécifiques au groupe chemsexers : l’injection de drogues (RCa=10,21), la pratique du barebacking en consommant des drogues (RCa=3,64), le travail du sexe régulier (RCa=4,02), la connaissance d’un plus grand nombre de stratégies de réduction des risques VIH (RCa=1,10), et l’utilisation de la PrEP (RCa=1,71).
Conclusion.
Bien qu’il semble y avoir un gradient de comportements à risque parmi les consommateurs de drogues marginales, ceux qui les utilisent dans un contexte sexuel ont tendance à être plus conscients et préoccupés par ces mêmes comportements. Ceci peut ainsi mener à plus de pratiques sécuritaires (safer-sex), qui doivent être promues auprès d’autres consommateurs de drogues qui ont, néanmoins, eux aussi des comportements à risque.
https://programme.aids2022.org/Abstract/Abstract/?abstractid=3746
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)