De la transformation des établissements équestres en France lorsqu’ils intègrent la société des loisirs
Résumé
À partir des années 1960 et 1970, le cheval et l’équitation intègrent la société des loisirs en France. Aux logiques d’apprentissage – on peut presque parler d’initiation à un art parachevant la culture
des élites – succèdent celles des biens de consommation. Dans ce contexte comment se restructure et s’organise l’offre au moment où elle doit faire face à une demande métamorphosée ? Si cette dernière
s’avère beaucoup plus développée que naguère (la FFE est la troisième fédération sportive française en nombre d’adhérents), elle est aussi devenue composite et souvent volatile. Les établissements équestres sont, de plus, confrontés à un marché désormais très concurrentiel – 8 420 structures en France (FFE, 2014) – où les logiques associatives s’effacent sous les contraintes entrepreneuriales. Cette évolution interroge aussi l’adaptation des professionnels de l’enseignement. Assiste-t-on à une transformation des compétences, privilégiant l’animation et la gestion d’entreprise au détriment de la performance équestre ?
Ce phénomène peut-il conduire, enfin, à l’émergence de nouvelles identités métier au sein des centres équestres, à mi-chemin entre assimilation et résistance ?