Modification de surfaces par réduction de sels de diazoniums : contrôle du greffage via la chimie radicalaire
Résumé
Bien qu’étant de plus en plus utilisée depuis dix ans, la modification de surface par réduction de sels de diazonium reste mal maîtrisée en raison du faible nombre d’études fondamentales menées et des difficultés de caractérisation physico-chimique. En effet la haute réactivité des radicaux formés lors de la réduction des cations diazonium a pour effet de systématiquement conduire à la formation d’un film organique désorganisé et d’épaisseur aléatoire. Ce manque de contrôle représente un inconvénient majeur pour la réalisation de couches à fonctionnalité avancée.
Actuellement, la limitation de croissances des couches organiques est réalisée par utilisation de précurseurs à fort encombrement stérique1 ou par la génération électrochimique des précurseurs diazotés à l’interface électrode/solution2. Dans les deux cas, la synthèse des précurseurs est limitante et ne permet pas d’étendre la technique à de nombreux autres sels de diazoniums.
Nous présentons ici une nouvelle stratégie visant à introduire un radical libre, la 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl (DPPH) lors de l’étape de greffage dans le but de stopper sélectivement la croissance de couche sans affecter le greffage.